Le coût de la dette Unitranche reprend sa tendance baissière au troisième trimestre 2022, après avoir enregistré une augmentation le trimestre précèdent, selon l’Indice de référence sur la dette privée en France, Aether FS Unitranche France.
Un indice en baisse par rapport au trimestre précédent
L’Indice Aether FS Unitranche France au T3 2022 baisse par rapport au deuxième trimestre, extériorisant un niveau de marge à 1,36% par tour de levier pour 44 tranches analysées.
Dans un contexte où les valorisations dans le mid-market enregistrent une baisse[1], les leviers moyens au closing suivent cette tendance, et se situent à 4,50x (vs 4,56x au T2 2022). S’enregistrant ainsi dans la lignée des deux trimestres précédents avec une baisse de 0,36x par rapport à la même date l’année dernière, soit une baisse de 7,4% sur une année glissante.
Le nombre de transactions M&A en net recul
Cet indice semble être la résultante d’une combinaison de faits de marché. En premier lieu, le nombre des transactions M&A, qui enregistre un net recul ces neuf premiers mois de l’année contrairement aux neuf premiers mois de 2021. À l’échelle mondiale, le recul est de 34% (source Refinitiv). Sur le Vieux Continent, la France est en recul de plus de 30%, ce qui entraîne une raréfaction des opportunités pour les prêteurs alternatifs.
Des capitaux en réserves à déployer
Le fort montant de dry powder dont bénéficient les unitrancheurs (environ 285 Mds€ en Europe) implique une certaine pression à investir. Cependant, dans un contexte chahuté, les investisseurs cherchent davantage les dossiers qualitatifs et bon nombre d’unitrancheurs se retrouvent en compétition sur ces dossiers. Les opportunités préemptées se font, quant à elles, plus rares.
Selon Edouard Narboux, CEO et cofondateur d’Aether Financial Services, « Le trimestre qui vient de s’écouler confirme la zone d’incertitude dans laquelle nous nous situons. L’Indice Aether FS Unitranche France, contrairement au trimestre précédent, est en baisse. Avec l’arrivée de l’inflation début 2022 et la hausse des taux qui a suivi, ainsi que le début de la guerre en Ukraine en février, l’environnement financier n’encourage guère les opérations de private equity. Le manque de visibilité sur l’avenir a déjà ralenti le secteur, avec un nombre de deals en repli ces derniers mois. »
[1] 10,0x l’EBITDA au S1 2022 vs 11,6x au S1 2021 selon l’Indice Argos